Un des "avantages" de cette épidémie du coronavirus c’est qu’elle a permis à de nombreuses personnes de prendre conscience de l’importance de ce que la MTC -et les médecines naturelles- appellent le terrain.
Depuis Pasteur, la médecine a privilégié la théorie des germes, c’est-à-dire l’idée que nous tombons malades lorsque notre corps est envahi par des organismes étrangers (les pervers externes de la MTC) comme des bactéries, des moisissures et bien sûr, des virus.
Mais d’autres scientifiques à cette époque soutenaient au contraire que le facteur le plus important pour expliquer la maladie n’était pas la présence d’un germe, mais la disposition propre à l’environnement interne du corps (le terrain) à se préparer pour repousser ou détruire le germe en question.
Deux voies s'offraient donc à la biologie et à la médecine : l'une, aurait dû logiquement aboutir à mettre l'accent sur le terrain organique de chacun, sur la stimulation du système immunitaire et sur la qualité des conditions de vie. L'autre, prônée par Pasteur et ses disciples, se traduisit par une guerre d’extermination systématique contre les microbes et les bactéries, guerre soutenue par les laboratoires, les fabricants de lessives, de détergents, d’antiseptiques et vaccins de toutes sortes.
Pasteur écrasa son adversaire. Et sa théorie a régné presque sans partage, sans contradiction, durant les cent cinquante dernières années.
Avec des succès qu’il ne faudrait pas nier. Mais aussi des limites, comme en témoigne par exemple la résistance accrue aux antibiotiques.
Rien qu’en France, d’après un rapport officiel du Ministère de la Santé de 2015, « plus de 150 000 patients développent une infection liée à une bactérie multirésistante, et plus de 12 500 personnes en meurent ».
Notre corps aime…la Vérité !
« Notre corps aime la Vérité » disait le Dr. David Servan-Schreiber. Et celle-ci est parfois plus subtile que le mode « tout ou rien », façon Pasteur. Le tout microbien, le tout chimique, le tout allopathique, etc. L’éminent chimiste Français tient aujourd’hui pourtant toujours la corde, et ses disciples avec lui.
Voici par exemple ce qu’a déclaré le Dr Anthony Fauci, immunologue et responsable de la réponse sanitaire des Etats-Unis face au coronavirus : « Je pense que nous ne devrions plus jamais nous serrer la main ».
Ne plus jamais se serrer la main !? Ne plus avoir de contact alors que l’Homme est un être ô combien social !
En réalité, on sait aujourd’hui que la lutte microbienne « intelligente » (qui distingue les bonnes et les mauvaises bactéries) ET le renforcement du terrain fonctionnent ensemble.
Ce sont deux approches qui ne sont pas du tout contradictoires, mais qui devraient au contraire se compléter. Comme la médecine naturelle (naturopathie, homéopathie, MTC, etc…) complète la médecine allopathique. Elle ne la remplace pas, ce serait absurde de le prétendre.
Voilà pourquoi le débat et l’écoute de l’autre sont si INDISPENSABLES.
Et à l’heure des réseaux sociaux, cette approche paraît encore plus importante. Car Internet a contribué à construire des petites bulles de confort où chacun se complaît . Où la contradiction et la véritable altérité ne sont tout simplement plus autorisés !
N’est-ce pas exactement ce qu’on a pu observer au sujet du coronavirus, des vaccins, de l’herboristerie par exemple ?
Les tenants de la santé naturelle, dont je suis, ne doivent pas non plus se croire les détenteurs de la Vérité. Nous devons aussi douter, nous remettre en question, identifier les limites de nos propres pratiques.
En effet, ni l’alimentation, l’exercice ou la méditation - pas plus que les médicaments d’ailleurs - ne fonctionnent en mode « tout ou rien ». Rien ne sert de faire des efforts surhumains sur ce qu’on mange, sur les restrictions qu’on s’impose, sur les pratiques de vie qu’on adopte si c’est pour finir en dépression. Car la santé implique une certaine coïncidence d’un être humain avec lui-même. Par conséquent il n’existe pas de définition normale, générale de la santé, mais autant de santés que de manières de se maintenir en vie.
En d’autres termes, ce qui compte est de trouver ce qui est bon pour soi.
En fonction, là encore, de son terrain…
N’en déplaise à Pasteur.
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