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Vaccins : tout est dans les nuances

Ouvertures immédiates / Immediate openings Le blog de Bernard Rentier – Un savoir enfermé est un savoir stérile





Vaccins : tout est dans les nuances

A la lecture de l’excellent blog de Sebastian Rushworth, je me suis tellement retrouvé dans ce ‘post’ sur les vaccins que j’ai ressenti le besoin de le traduire et l’afficher ici. Il s’agit d’une réflexion d’un jeune médecin qui a parfaitement compris à quel point il importe de conserver un œil critique, objectif et prudent à l’égard des vaccins et qu’en toute circonstance, il est essentiel de savoir s’enthousiasmer ou rester sur le qui-vive, et de connaître suffisamment bien à la fois les caractéristiques de l’infection naturelle, les ressources de l’agent infectieux en cause, et les caractéristiques du vaccin, du principe sur lequel il est basé, de son efficacité et de son innocuité, avant d’émettre un avis. En effet, ce n’est pas parce qu’on est capable de développer et produire un vaccin que cela le rend nécessaire, ni même utile, ni sans danger. À chaque fois, la question de la balance des risques doit être posée. Il est clair que les producteurs ont intérêt à amplifier le danger de contracter l’agent infectieux pour faire pencher la balance en faveur du vaccin. C’est une stratégie de manipulation de l’opinion, non seulement du public mais également et surtout des dirigeants, dans laquelle certains sont passés maîtres. C’est ainsi que, contrairement à beaucoup de gens qui se catégorisent en “provax” ou “antivax”, c’est une attitude mesurée, documentée et éclairée qu’il convient d’avoir. Non contents d’ainsi se classer eux-mêmes dans un ‘camp’ ou dans l’autre, ils vous y cantonnent également: si vous émettez le moindre doute à propos de l’utilité, l’efficacité ou l’innocuité d’un vaccin, ne fut-ce que par rapport à une catégorie de population (par exemple les enfants et adolescents et la vaccination anti-COVID), vous devenez un “antivax”, même si vous êtes totalement en faveur de vaccins “indispensables”. Il est toujours beaucoup plus simple de vous étiqueter dans une catégorie monolithique que d’examiner et peser vos différents arguments. Sebastian Rushworth a trouvé l’inspiration pour ce ‘post’ dans le livre de Peter Gøtzsche «Vaccines : truth, lies and controversy». En effet, étroitement liée à des puissances financières colossales, la mise à disposition de vaccins n’échappe pas aux dérives que l’on connaît dans d’autres circonstances industrielles où technologie, finances et santé publique s’entrechoquent lourdement, telles que l’industrie du tabac ou celle des pesticides. A ceci près que, contrairement à ces deux-là, l’industrie des vaccins a pour but premier la sauvegarde de la santé publique. Voici la traduction du texte de Sebastian Rushworth: ———————— «Peter Gøtzsche n’est pas un excentrique. C’est plutôt le contraire, en fait. Dans le monde de la médecine fondée sur les preuves, il est l’un des grands poids lourds. Membre fondateur du programme collaboratif ‘Cochrane’, il est professeur de méthodologie de recherche clinique à l’Université de Copenhague et ses travaux ont été publiés à plusieurs reprises dans toutes les grandes revues médicales. Sa franche honnêteté et sa volonté de dire la vérité aux autorités politiques, même au prix de conséquences personnelles, font de lui l’un de mes héros. Il y a un an, Gøtzsche a publié un livre intitulé « Vaccines : truth, lies, and controversy ». Compte tenu de l’actualité brûlante des vaccins, on pourrait s’attendre à ce que le livre se vende à un rythme effréné depuis sa sortie. Au lieu de cela, il se morfond dans l’obscurité. Le problème, à mon avis, est qu’il est trop brutalement honnête et qu’il ne plaît donc à personne. Personne ne veut d’un point de vue équilibré. La plupart des personnes qui écrivent et parlent des vaccins sont des fondamentalistes, qu’ils soient anti-vaccins ou pro-vaccins. Les fondamentalistes anti-vaccins contrôlent le débat sur les réseaux sociaux (ou du moins ils le faisaient jusqu’à ce que les réseaux sociaux commencent à les censurer activement), tandis que les fondamentalistes pro-vaccins contrôlent le débat dans les médias grand public. Les deux groupes ne s’intéressent qu’à lire et à parler des livres qui alimentent leurs préjugés et font avancer leur programme unilatéral. Mais la plupart des gens ne sont pas des fondamentalistes. Ils veulent simplement connaître la vérité. C’est pourquoi ce livre est si important. Gøtzsche commence par la vache sacrée des fondamentalistes anti-vaccins, la croyance que le vaccin RRO (rougeole-rubéole—oreillons) peut causer l’autisme. Il décrit en détail la séquence des événements entourant la fraude scientifique motivée par le profit qui a conduit à cette croyance désormais répandue et pourtant totalement fausse, en soulignant en particulier comment cette fraude a été permise et soutenue par ‘The Lancet’, qui est malgré cela toujours considéré comme l’une des revues médicales les plus prestigieuses au monde. Apparemment, il n’y a rien qu’une grande revue médicale puisse faire qui entraîne la perte de sa réputation. Il passe ensuite en revue les preuves épidémiologiques, dont une grande partie a été réalisée au Danemark, le pays d’origine de Gøtzsche, qui montrent qu’il n’y a aucun lien entre le vaccin RRO et l’autisme. Immédiatement après avoir détruit ce principe central du fondamentalisme anti-vaccin, Gøtzsche change de sujet et, après un bref interlude pour discuter de la façon dont les tentatives de contraindre les gens à se faire vacciner sont moralement répréhensibles (les politiciens devraient en prendre note !), il s’attaque à l’une des vaches sacrées des fondamentalistes pro-vaccins, la croyance que le vaccin contre la grippe est bénéfique et important. Au cours de quelques chapitres, il clarifie les preuves qui existent sur le vaccin contre la grippe, en passant en revue les essais randomisés et les examens systématiques, et en montrant qu’il n’y a pas de preuves solides que le vaccin contre la grippe a un effet sur les choses qui comptent, à savoir les hospitalisations et les décès, ni d’ailleurs de preuves qu’il fait quoi que ce soit pour les personnes âgées. Bien entendu, ce n’est pas ce que prétendent les CDC (Centers for Disease Control des Etats-Unis). À l’aide de multiples exemples, Gøtzsche montre que le site Web du CDC est truffé de fausses informations qui feraient rougir même une entreprise pharmaceutique. Il expose les liens étroits qui existent entre le CDC et l’industrie pharmaceutique. Il montre ensuite comment le CDC ignore systématiquement les preuves de qualité supérieure (essais contrôlés randomisés) qui montrent que le vaccin contre la grippe est largement inutile, et peut même faire plus de mal que de bien, tout en se concentrant sur les preuves de faible qualité (études d’observation, et en particulier les études cas-témoins qui sont notoirement peu fiables) qui montrent un bénéfice. J’ai personnellement remarqué que le CDC fait exactement la même chose avec les preuves scientifiques des masques de protection. Il est clair que le CDC (tout comme de nombreuses autres agences de santé publique) produira les résultats que ses maîtres politiques et financiers souhaitent, quels que soient ces résultats et qu’ils soient ou non conformes à la science. Après avoir abordé le vaccin contre la grippe, Gøtzsche passe au vaccin contre le HPV (virus du papillome humain). Il s’agit d’un vaccin qui est principalement administré aux filles pré-pubères, dans le but de les protéger contre le cancer du col de l’utérus (qui est généralement causé par certaines souches de HPV). Il explique en détail comment les entreprises pharmaceutiques ont manipulé leurs essais et la surveillance post-approbation qui s’ensuit, de manière à dissimuler les preuves des effets néfastes. Il montre également comment l’EMA (Agence médicale européenne) a été complice de ces manipulations, et comment l’agence a fait tout son possible pour minimiser les preuves d’effets nocifs dès qu’elles ont commencé à apparaître, se comportant davantage comme une marionnette de l’industrie pharmaceutique que comme un régulateur indépendant. Le propre groupe de recherche de P. Gøtzsche a effectué des recherches qui suggèrent qu’environ une personne sur 1 000 vaccinée avec le vaccin contre le VPH développe un trouble neurologique grave en conséquence. Étant donné qu’il faut vacciner plusieurs milliers de personnes pour éviter un décès dû au cancer du col de l’utérus, il n’est pas du tout certain que les avantages du vaccin l’emportent sur les inconvénients. Gøtzsche passe ensuite à une discussion sur le vaccin contre l’encéphalite japonaise, comme une sorte d’exercice pédagogique. Puisqu’il est évident que l’on ne peut faire confiance aux agences gouvernementales pour fournir des informations équilibrées, les gens devront souvent examiner eux-mêmes les données scientifiques, et le chapitre sur l’encéphalite japonaise est une sorte de tutoriel sur la façon de le faire. Pour ceux qui ne sont pas prêts à faire ce genre de travail, Gøtzsche propose une règle simple : si tous les pays ayant un niveau de développement économique équivalent recommandent le vaccin, il vaut probablement la peine de le prendre. Dans le cas contraire, cela ne vaut probablement pas la peine. Le message principal de ce livre est que les fondamentalistes anti-vaccins et les fondamentalistes pro-vaccins ont tous tort. Dire que tous les vaccins sont mauvais est une idiotie. Dire que tous les vaccins sont bons est également idiot. Il faut examiner chaque vaccin individuellement et mettre en balance le risque personnel d’infection et de maladie grave si l’on est infecté, et les risques particuliers de dommages spécifiques au vaccin. Le livre contient de nombreuses citations que j’adore et qui ont un rapport immédiat avec toutes les absurdités de l’année dernière, comme la suivante : « Un groupe d’experts est la version moderne de l’Oracle dans Delphes, et la modélisation statistique revient à murmurer à l’oreille d’un sorcier le résultat que vous aimeriez entendre. » Tout à fait. Comme nous l’avons mentionné, ce livre n’a pas pour but de plaire à quiconque. C’est probablement la raison pour laquelle il me plaît tant. D’une certaine manière, Gøtzsche me rappelle un peu Ignasz Semmelweiss, le médecin qui a découvert que les obstétriciens tuaient les femmes en mettant au monde des bébés avec des mains sales, et que cela pouvait facilement être évité en se lavant les mains, mais qui a réussi à s’aliéner tous ses collègues en les traitant d’idiots et de meurtriers, et qui n’a donc pas pu les amener à changer leur pratique. Il a donc fallu attendre plusieurs décennies avant que Joseph Lister, un homme beaucoup plus compétent sur le plan de la communication, ne parvienne à convaincre ses collègues de commencer à se laver les mains avant une opération. Je pense que la plupart des médecins ne sont pas conscients que les vaccins peuvent être dangereux, et qu’il faut donc peser soigneusement les avantages et les risques. Pendant mes années d’études de médecine, les vaccinations étaient toujours présentées comme une bonne chose à 100 %. Je ne pense pas avoir entendu une seule fois parler des risques liés à un vaccin utilisé actuellement. Je pense que c’est la raison pour laquelle de nombreux médecins ont tendance à considérer comme « anti-vaxxiste » toute personne qui tente, ne serait-ce que légèrement, de soulever la question des risques associés à un vaccin, et pourquoi les médecins sont si peu hésitants lorsqu’il s’agit de vacciner des populations entières avec un nouveau vaccin non prouvé. Il est dommage que le livre soit sorti au moment où la pandémie de COVID-19 s’intensifiait, et qu’il n’ait donc rien dit sur les vaccins qui sont maintenant utilisés ou sur les « passeports vaccinaux » coercitifs. Quoi qu’il en soit, le contenu de l’ouvrage ne pourrait être plus pertinent à l’heure actuelle, alors qu’un grand nombre de personnes sont contraintes de prendre des vaccins expérimentaux dont nous n’avons encore qu’une compréhension limitée. Pour cette raison, le livre mérite d’être lu et discuté largement». ———————— Merci à Elisabeth Paul (ULB) qui a attiré mon attention sur ce bog.

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